Ce n’est plus un secret, les technologies Open Banking sont de plus en plus plébiscitées pour répondre à des enjeux d’optimisation de la connaissance client et de simplification du parcours utilisateur.
Si l’intérêt des entreprises ne suscite que très peu de doute tant les bénéfices sont nombreux, nous aurions collectivement pu émettre quelques réserves quant à l’acceptation, par le consommateur final, du partage de ses données financières. Et pourtant, si l’on reprend les propos de Julien Maldonato (Partner, Financial Services Industry chez Deloitte) lors du Live Panel organisé par Linxo Group sur “l’Open Banking et l’Optimisation du parcours de crédit” : “plus de 70% des français sont prêts à partager leurs données s’il y a un intérêt commun” (source : dixième édition de l’étude Relations banques et clients réalisée par Deloitte France).
Certains secteurs ont pris la pleine mesure du potentiel de l’Open Banking et ont déjà intégré ces technologies pour proposer un parcours optimisé et simplifié. C’est notamment le cas des acteurs du crédit à la consommation, dont le recours à des API d’accès aux comptes bancaires favorise la collecte automatisée des données bancaires. Ils s’appuient sur ces technologies pour établir un crédit scoring (outil de mesure de la solvabilité de l’emprunteur) et répondre dans un très court délai à la demande de crédit. Au-delà de la simplification du processus d’octroi de crédit, ces solutions API apportent aux acteurs du crédit à la consommation un niveau supplémentaire en termes de sécurité (réduction de toute notion d’intermédiation) et peuvent parfois favoriser l’inclusion grâce à une vision dynamique (situation financière réelle) du profil utilisateur.
Les ingrédients incontournables à l’optimisation du taux d’adoption
Dès lors, si les français sont majoritairement prêts à partager leurs données financières, il n’en reste pas moins une étape indispensable : assurer le passage de l’intention exprimée à la mise en pratique. Pour cela, les entreprises qui optent pour une intégration de l’Open Banking dans leur stratégie client doivent intégrer dès le départ certains requis.
Proposer un parcours fluide et simplifié
Optimiser, simplifier, fluidifier
Premier élément et non des moindres : proposer un processus sans fioriture à l’emprunteur pour témoigner de la plus-value du parcours Open Banking. Par cela, nous entendons ici un parcours en quelques clics (2 à 3 maximum) pour accéder/se connecter à son espace bancaire et valider le partage des données à l’entité bénéficiaire. S’il est important de valoriser le parcours “Open Banking”, il faut laisser le choix à l’utilisateur et il n’est en aucun cas question de supprimer le parcours dit traditionnel (téléchargement et envoi des informations bancaires par l’emprunteur). En effet, cela reviendrait à imposer ce nouveau parcours et se confronter à une opposition plutôt qu’à une adhésion forte.
Assurer une excellente connectivité aux banques
Dans la lignée de ce parcours sans fioriture, les acteurs du crédit à la consommation (comme une majorité d’entreprises ayant recours à l’Open Banking par ailleurs) doivent placer le sujet de la connectivité aux banques comme un élément structurant du parcours “Open Banking”.
En effet, s’équiper d’une API d’accès aux comptes dotée d’une couverture bancaire élargie et stable est un pré-requis pour répondre positivement à toute demande de crédit via la connexion automatique aux banques. Mais cela permet surtout d’assurer la qualité des informations collectées.
Former et informer l’utilisateur final vis-à-vis des bénéfices du parcours Open Banking
Informer, c’est adopter
Enfin, comme le soulignaient Charles Egly (Group CEO de Younited Crédit) et Guillaume Autier (CEO de Meilleurtaux), le 3e maillon de la chaîne de renforcement du taux d’adhésion à l’Open Banking vise à adopter une démarche continue de pédagogie et de réassurance. Sensibiliser sur les bénéfices de ce parcours “connecté”, informer sur la sécurité de transmission des informations entre la banque et l’établissement de crédit… sont autant d’informations qui aideront l’emprunteur à l’heure de son choix entre le parcours “simplifié” et le parcours traditionnel.
Si la réglementation (DSP2, RGPD) ouvre la voie à l’émergence de ces nouveaux services et à une autonomie du client final vis-à-vis de la donnée personnelle, il est de notre devoir d’informer en toute transparence ce client quant à l’exploitation de celle-ci. C’est également le cas pour toutes les entreprises intégrant l’Open Banking au cœur de leur stratégie produit : elles doivent s’entourer de partenaires technologiques avancés en termes de couverture bancaire mais également en termes de politique de sécurité / conformité.
Découvrez le Live Panel“Open Banking et l’optimisation du parcours d’octroi de crédit : entre opportunités et stratégies gagnantes, nos 4 experts prennent la parole” avec Younited Crédit, Meilleurtaux, Deloitte et Linxo Connect :